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HISTOIRE

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Les Six Chefs Historique de la revolution Algérienne
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Le GROUPE DES 22 de REVOLUTION ALGERNNE

Le 25 juillet 1954, dans une modeste villa du Clos Salambier appartenant à Lyès Deriche, un quartier musulman d'Alger, vingt-deux Algériens se prononcent « pour la révolution illimitée jusqu'à l'indépendance totale ».

Ce sont tous des anciens de l'Organisation Spéciale, qui ont été convoqués dans la deuxième quinzaine de juin 1954. Les 22 personnes étaient3 :

  1. Othmane Belouizdad (ar)

  2. Mostefa Ben Boulaïd

  3. Abdelhafid Boussouf

  4. Lyès Deriche (en)

  5. Didouche Mourad

  6. Abdessalam Habachi (ar)

  7. Abdelkader Lamoudi (ar) 

  8. Larbi Ben M'Hidi

  9. Mohamed Mechati (ar)

  10. Slimane Mellah

  11. Mohamed Merzoughi

  12. Badji Mokhtar

  13. Zighout Youssef

  14. Ramdane Benabdelmalek

  15. Benmostefa Benaouda

  16. Lakhdar Bentobal

  17. Rabah Bitat

  18. Zoubir Bouadjadj

  19. Said Bouali

  20. Ahmed Bouchaïb

  21. Mohamed Boudiaf

  22. Boudjemaa Souidani

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LES ACCORS D'EVIANS

Les accords d'Évian sont le résultat de négociations entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour mettre fin à la guerre d'Algérie. Ces accords, secrètement négociés les semaines précédentes aux Rousses1,2, près de la frontière suisse, sont signés le 18 mars 1962 à Évian-les-Bains et se traduisent par un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain 19 mars à midi. Ils sont ratifiés, côté français, par le référendum du 8 avril 1962 organisé en France métropolitaine, donnant au gouvernement par 91 % des votes les pleins pouvoirs pour appliquer les accords, et côté algérien, par le référendum sur l'indépendance du 1er juillet 1962 acquise à 99,72 % des suffrages exprimés3,4.

Ces accords mettent fin officiellement à 132 années de colonisation française et à sept années et cinq mois de guerre, ayant opposé environ 130 000 combattants algériens à 400 000 combattants français et ayant causé la mort de 250 000 à 400 000 Algériens (jusqu'à un million et demi selon l'État algérien), 28 500 soldats français, 30 000 à 90 000 harkis, 4 000 à 6 000 civils européens (ainsi qu'environ 65 000 blessés).

La signature des accords d'Évian, que l'historien Guy Pervillé désigne comme une « utopie juridique »5, marque le début du processus de sortie de guerre. Ces accords donnent le signal d'arrêt des hostilités entre les autorités officielles des deux pays (Ve République française et gouvernement provisoire algérien), mais, dans « le no man's land chronologique de la transition, entre le cessez-le-feu et le référendum »6, on assiste au départ massif des Français d'Algérie7 et à la poursuite des violences pendant plusieurs mois sur le terrain par d'autres acteurs8 : principalement l'OAS9,10, qui voulait saboter les accords ou pratiquer la politique de la terre brûlée « pour rendre l'Algérie à son état de 183011 », mais aussi certains groupes armés algériens (issus du banditisme ou bien de l'ALN, notamment les « marsiens »)8 contre une partie des pieds-noirs et des harkis, en réaction à l'OAS (réactions qui dépassent « par leur ampleur le stade des représailles »12). Après l'indépendance, ce fut le tour d'une guerre civile algérienne qui se termine en septembre 1963

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Dénomination

El Moudjahid no 91 du 19 mars 1962 : « Cessez-le-feu - Étape vers l'indépendance ».

Journal officiel de la République française du 20 mars 1962 : « Déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 relatives à l'Algérie ».

Les accords d’Évian ont été publiés du côté algérien dans le journal El Moudjahid du 19 mars 1962, date du cessez-le feu, et du côté français au Journal officiel du 20 mars 1962 sous le titre : Déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 relatives à l'Algérie13.

Contexte historique

Pour des articles plus généraux, voir Politique de « grandeur » du général de Gaulle (1958-1969) et De 1945 à nos jours : la décolonisation.

Au déclenchement de la guerre d'indépendance, le 1er novembre 1954, les revendications algériennes exigeaient du gouvernement français l'ouverture de négociations entre les deux parties, sans conditions préalables, en vue de l'indépendance de l'Algérie. La réponse de François Mitterrand, à l'époque ministre de l'Intérieur, fut résumée ainsi par la presse : « La seule négociation, c'est la guerre ! »14,15.

Pourtant la position française s'infléchit et les premiers contacts entre les représentants du FLN et le gouvernement français (comme révélé par le FLN à l'ONU) datent de 1956, mais ils furent coupés par la suite du détournement de l'avion marocain transportant cinq dirigeants de la Révolution algérienne14,16,17, le 22 octobre 1956.

Les contacts finirent cependant par reprendre : fin 1956, en juillet et août 1957, au printemps 1958, mais une fois de plus ils furent coupés avec la chute de la Quatrième République et le retour de Charles de Gaulle au pouvoir.

Pour plusieurs raisons (en particulier l'internationalisation de la question algérienne), de Gaulle dut fléchir par petites étapes sa politique. Arrivé au pouvoir pour sauver « l'Algérie française », il commence par admettre le 16 septembre 1959 le principe de l'autodétermination pour l'Algérie ; le 14 juin 1960, il parle de « l'Algérie algérienne » tout en démarrant (du 25 au 29 juin 1960) des pourparlers avec le FLN à Melun qui sont finalement un échec ; et c'est « la République algérienne » qu'il évoque le 4 novembre 1960, tout en reconnaissant le FLN comme interlocuteur valable.

Le 8 janvier 1961 a lieu en France et en Algérie le référendum sur le principe de l'autodétermination de l'Algérie. Dès le lendemain, la France renoue contact avec le FLN, par l'intermédiaire du diplomate suisse Olivier Long (en) et du représentant algérien à Rome, Tayeb Boulahrouf.

Le 31 mars 1961, le maire d'Évian-les-Bains Camille Blanc, est assassiné dans un double attentat perpétré par l'OAS, pour avoir accepté d'accueillir les négociations dans sa ville18.

Deux rencontres entre les négociateurs français et algériens eurent lieu en 1961 d'abord à Évian (20 mai-13 juin) puis à Lugrin (20 au 28 juillet). Prévues au départ le 7 avril 1961, elles ne commencent que le 20 mai 1961, après un report à la demande des Algériens ; le président de leur délégation Belkacem Krim venant de subir une importante intervention chirurgicale. Le président de la délégation française est Louis Joxe et le vice-président, Roland Cadet19. Pour les accords d'Évian le 18 mars 1962 Roland Cadet ne fait plus partie de la délégation française.

Négociateurs:

Délégation algérienne

Délégation française

Déroulement des négociations:

Le choix de la ville d'Evian n'est pas fortuit. La localité est frontalière de la Suisse, où la délégation du GPRA est installée dans une villa à Bois-d'Avault, près de Genève20. La délégation est venue en Suisse, depuis Tunis, par un vol spécial de Swissair. La protection de la délégation est assurée par l'armée suisse. Les membres de la délégation du GPRA sont transportés à Evian par des hélicoptères de l'armée suisse21.

Le 18 mars 1962, la signature a lieu à l'Hôtel du Parc.

Enjeux de la négociation:

Principales dispositions:

Le texte des accords d’Évian comprend l'accord de cessez-le-feu entre les deux parties ainsi que des clauses politiques et militaires.

Accord de cessez-le-feu:

L'accord de cessez-le-feu, dont l'application est fixée au lendemain 19 mars 1962 à midi, prévoit :

  • la fin des hostilités entre les forces algériennes et françaises ;

  • les membres des forces algériennes doivent garder leurs positions d'implantation, mais peuvent se déplacer librement sans armes. Les forces françaises peuvent se déplacer librement et sont chargées de la surveillance des frontières ;

  • la libération des prisonniers dans un délai de vingt jours et une mesure d'amnistie générale ;

  • la mise en place d'une commission mixte dans chaque département pour régler les incidents.

Clauses politiques:

Les clauses politiques comprennent :

  • l'organisation d'un référendum d'autodétermination dans un délai minimum de trois mois et maximum de six mois ;

  • la mise en place de l'Exécutif provisoire présidé par Abderrahmane Farès et d'un Haut-Commissaire représentant l'État français durant la période de transition jusqu'au référendum d'autodétermination ;

  • des dispositions générales garantissant l'amnistie et la protection contre toute discrimination en raison des actes commis à l'occasion de la guerre d'Algérie avant le cessez-le-feu (19 mars), et en raison des opinions émises avant le référendum d'autodétermination (1er juillet) ;

  • des garanties prévues pour les personnes conservant le statut civil de droit français.

Clauses militaires:

Dans l'hypothèse où, à la suite du référendum, la solution de l'indépendance serait retenue :

  • la réduction des forces militaires françaises présentes en Algérie à 80 000 hommes dans un délai d'un an après l'indépendance et retrait total dans un délai de trois ans ;

  • concession pour quinze ans (renouvelables) de la base de Mers-el-Kebir ;

  • l'autorisation d'utiliser pendant cinq ans les installations d'In Ecker (Centre d'expérimentations militaires des oasis), de Reggane (Centre saharien d'expérimentations militaires), de Colomb-Béchar (Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux), de Hammaguir (base de lancement de fusées22), ainsi que des aéroports.

Organisation et publication du text:

Le texte original se présente en 93 feuillets, qui ont été signés sur le dernier feuillet par Louis JoxeRobert Buron et Jean de Broglie, et par Krim Belkacem qui a également tenu à parapher les 92 feuillets précédents, ce qui a obligé Louis Joxe à faire la même chose23.

Il est précédé par un préambule : « CONCLUSION DES POURPARLERS D’ÉVIAN. Des pourparlers entre les représentants du Gouvernement de la République et les représentants du Front de libération nationale se sont déroulés à Évian du 7 au 17 mars 1962. Au terme de ces pourparlers, les représentants du Gouvernement de la République et les représentants du Front de libération nationale s’étant mis d’accord sur les garanties de l’autodétermination et l’organisation des pouvoirs publics en Algérie pendant la période transitoire, ont conclu un accord de cessez-le-feu. Les représentants du Gouvernement de la République et les représentants du Front de libération nationale ont établi d’un commun accord des déclarations qui définissent la solution d’indépendance de l’Algérie et de coopération avec la France, déclarations qui seront soumises à l’approbation des électeurs lors de la consultation d’autodétermination. En conséquence, les documents suivants ont été établis ».

Le texte publié côté français au Journal officiel du 20 mars 1962 ne comporte pas le préambule, et ne présente pas telle quelle la première partie. Il présente séparément l'accord de cessez-le-feu (I c), puis la déclaration générale (III), puis les garanties (Ia, b et d) également publiées par décret et les déclarations de principe (II). Le GPRA fait quant à lui publier par El Moudjahid la seule déclaration des garanties précédée d'une introduction différant légèrement de la version française : « Cette déclaration générale constitue le résumé et le préambule des textes détaillés des accords, contresignés respectivement par MM. Belkacem Krim et Louis Joxe à Évian, le 18 mars 1962. Les pourparlers qui ont eu lieu à Évian du 7 au 18 mars 1962 entre le Gouvernement de la République Française et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne ont abouti à la conclusion suivante […] ». Alors que le texte publié au JORF porte : « Le peuple français a, par le référendum du 8 janvier 1961, reconnu aux Algériens le droit de choisir, par voie d’une consultation au suffrage direct et universel, leur destin politique par rapport à la République française. Les pourparlers qui ont eu lieu à Évian du 7 mars au 18 mars 1962 entre le gouvernement de la République et le FLN ont abouti à la conclusion suivante […] »24.

Application et début d'une période de violence accrue:

Article détaillé : Massacres de harkis.

Si les accords d’Évian pour l'historien Benjamin Stora « mettent fin à la guerre d'Algérie »25 ou pour l'historienne Sylvie Thénault sont « le point de départ d'un processus de sortie de guerre », ils n'empêchent pas la poursuite des violences (fusillade de la rue d'Isly du 26 mars 1962, massacre d'Oran du 5 juillet 1962), tant à l'initiative de l'OAS (blocus de Bab El Ouedattentat du 2 mai 1962 au port d'Alger26) que de certains groupes armés algériens tels les « marsiens »27 dont Sylvie Thénault précise que « toutes les exactions ne leur étaient pas imputables »27, les autres étant le fait d'hommes de l'ALN car « le GPRA ne contrôlait pas l'ALN intérieure »27. Ainsi pour Sylvie Thénault, la période qui succède aux accords d’Évian est un temps où « l'Algérie plongea dans une violence extrême »27.

Désignés par l'historien Guy Pervillé comme une « utopie juridique »5, les accords d’Évian sur le terrain, loin d'apporter aux populations la paix attendue12, inaugurent une période de violence redoublée et de massacres des harkis28,29.

Le 19 mars 1962 à 12 h, l'application des accords signés la veille à Évian entre le Gouvernement français et le Gouvernement provisoire de la République algérienne prend effet. Il est mis fin, indépendamment de la poursuite des essais nucléaires au Sahara, aux opérations militaires et à toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien. C'est la fin officielle de plus de sept années et cinq mois de guerre en Algérie.

En Algérie même, les conditions de la sécurité des populations sont loin d'être assurées en dépit de la présence d'une force locale qui avait été prévue pour maintenir l'ordre après le cessez-le-feu30. Les mesures du haut-commissaire de la République31 Christian Fouchet, notamment celles destinées à combattre l'OAS en lui ôtant une partie de ses adhérents32 parmi lesquels les jeunes européens33, n'ont pas vraiment été efficaces comme le montre Soraya Laribi. Les appels au calme et les actions de l'Exécutif provisoire34dirigé par Abderrahmane Farès, ne le furent guère plus.

De plus, l'ALN dans les campagnes et le FLN dans les villes profitent des accords pour reconstituer leurs forces armées pour les déployer sur le terrain à la place des forces françaises35. Une période d'incertitude s'installe pendant laquelle l'ancien pouvoir tarde à être remplacé par le nouveau, comme a connu la France en 1815 sous la Terreur blanche ou en 1944 à la Libération35. « Le meurtre est alors, pour certains, la meilleure preuve d'allégeance au nouveau pouvoir »35. À partir du 17 avril 1962, une campagne d'enlèvements contre des Français supposés proches de l'OAS est lancée, nourrie par le banditisme, urbain ou rural35. Les massacres contre d'anciens harkis suivent presque immédiatement les accords. Loin de régler le problème algérien, les accords et l'inaction voulue des forces françaises en Algérie eurent pour conséquence une période de violence meurtrière qui perdura de longs mois pour les harkis. L'historien spécialiste de la guerre d'Algérie Guy Pervillé, conclut ainsi : « Les accords d’Évian, voulus par le gouvernement français comme la « solution du bon sens », se révélèrent donc une utopie, qui échoua à ramener une vraie paix en Algérie »36.

Le sentiment de ne plus être protégé par l’Armée française et l'insécurité latente, caractérisée par des enlèvements, des assassinats, des attentats et des exécutions sommaires, à laquelle sont confrontés les Européens d'Algérie conduisent entre avril et août 1962 à un « exode brutal et désordonné »37. Certaines rumeurs, à l'instar de celle de la « traite des Blanches », ont pu accélérer le processus38.

Débutant dès mars 196239, les massacres de harkis connaissent une forte augmentation entre le 5 juillet 1962 et octobre de la même année. Le nombre de harkis tués après le cessez-le-feu, victimes de représailles, est estimé selon les sources entre 10 000 et 80 000, les chiffres les plus fréquemment avancés par les historiens se situant entre 50 000 et 70 000 morts40.

Analyses des accords d’Évian:

La signature des accords d’Évian a permis au FLN d'imposer à la France l'essentiel des exigences contenues dans sa déclaration du 1er novembre 195441.

Selon Guy Pervillé, les responsabilités de l'échec des accords d’Évian concernant le non-respect du cessez-le-feu et la coopération algéro-française sont partagées entre les différents acteurs42.

La responsabilité du gouvernement français est importante. Le fait de n'inclure aucune garantie réelle dans le texte des accords dans le cas où les engagements ne seraient pas respectés par le FLN montre au mieux de la naïveté ou un abandon cynique des populations concernées, les intérêts économiques (bases navales, gisements pétroliers…) semblant primer les considérations humaines43[Information douteuse].

Selon Pervillé, accepter de négocier l'avenir de l'Algérie avec le FLN comme seul interlocuteur, en rejetant l'Organisation armée secrète (OAS) qui faisait partie, comme le FLN, des données de la question algérienne, ne pouvait qu'aider l'OAS à se présenter comme le seul défenseur des Français d'Algérie. Par cette exclusion, le gouvernement français entraînait logiquement le refus du cessez-le-feu de l'OAS, prétexte commode au non-respect des accords du côté algérien.

Pervillé n'épargne pas le FLN dont une partie de l'organisation n'a jamais reconnu les accords, les qualifiant de « plate-forme colonialiste ». Il considère que le FLN est également responsable du non-respect du cessez-le-feu, comme le montre le nombre de militaires français tués, blessés ou enlevés après le 18 mars 1962 et que le FLN n'a à aucun moment condamné les meurtres et enlèvements d'Européens durant les mois qui suivent les accords, sans compter les massacres perpétrés contre les harkis44.

Commémoration et propositions de loi ultérieures;

Certaines organisations d'anciens combattants de la guerre d’Algérie, dont la FNACA, la plus importante par le nombre d'adhérents (370 000 adhérents), considèrent que le cessez-le-feu entre l'armée française et l'ALN, prévu par les accords d’Évian, proclamé le 19 mars, marque la fin de la guerre d'Algérie. Elles la commémorent à cette date. Elles contestent la date du 5 décembre décidée par le gouvernement pour cette commémoration45.

En revanche, certaines associations de pieds-noirs, de harkis ou d'anciens combattants de l'armée française en Afrique du Nord récusent la date du 19 mars en estimant qu'elle ne correspond nullement à la fin de la guerre d'Algérie. François Mitterrand, lors d'une conférence de presse en 1981, avait déclaré que la date du 19 mars ne pouvait pas être retenue pour se souvenir des victimes de la guerre d'Algérie46. Certains historiens, considérant l'aspect de double guerre civile que la guerre d'Algérie a également revêtu, en situent la fin en août pour ce qui concerne la France, et le 9 septembre 1962 pour l'Algérie47.

L'Algérie ne célèbre pas les accords d'Évian, mais le jour de l'indépendance lors de la Fête de l'Indépendance et de la Jeunesse chaque 5 juillet48.

Journée nationale en France:

En France, une proposition de loi visant à instaurer la date du 19 mars — proclamation bilatérale de cessez-le feu — comme « journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie »49 fut adoptée par l'Assemblée nationale le 22 janvier 2002 puis par le Sénat le 8 novembre 2012. Le 29 novembre 2012, le Conseil constitutionnel déclara cette loi conforme à la Constitution50. Elle n'annule pas la journée du 5 décembre mais peut poser problème car elle oublie les victimes d'après[réf. nécessaire]. En effet, une loi adoptée par le Parlement le 1er décembre 1999 ne modifie pas la date du 2 juillet qui était en vigueur depuis 1974 et désignait la fin du maintien de l'ordre (et non la fin des combats) en Algérie.

Contribution:

les accordsd'Evian se sont deroule en deux etapes:

Etape 1: lieux : marseille, Date:28 Fevrier 1961, Duré:11jours,Delegation Algerienne:05,delegation franciase:05

Signataires algerien: Krime Belkacem,Mohamed sediq Benyahia,Seguir Mostfaie

Signataires français:?

Etape 2: lieux: Zurich, Date: 18 mars 1962, Durée:02 jours, Délégation Algerienne:11,Delegation francaise:10

Document finale: 14 Chapitres(09+05)=105 pages(au lieu de 93)+carte géographique de l'Algérie subdivisée en 09 zones

Lieux: Copie originale(archives France(paris),

       Copie scannée dans une clef USB :USA(New-York): 

dans une mallette diplomatique avec un code 12 chiffres: 02 Hommes+01 femmes)

                                                

Détournement de l'avion du FLN

Le détournement de l'avion du FLN est un épisode de la guerre d'Algérie ayant eu lieu le 22 octobre 1956 au cours duquel l'armée française capture un avion de la compagnie Air Atlas-Air Maroc dans lequel cinq dirigeants du Front de libération nationale (FLN) se trouvaient.

L'événement suscite des réactions très négatives dans la presse française de gauche et également au Maroc, où se déroulent de violentes émeutes anti-françaises qui font une soixantaine de morts parmi la population européenne.

La capture des chefs de la délégation extérieure du FLN n'est pas une perte irrémédiable pour le FLN. Les cinq hommes étant des politiques et n'ayant pas de responsabilités opérationnelles dans la lutte armée, elle ne modifie pas le cours de la guerre d'Algérie.

Déroulement:

22 octobre 1956 :Le DC-3 de l'Air Atlas-Air Maroc, le prince Moulay Hassan en uniforme est venu saluer les cinq dirigeants du FLN avant leur départ en destination de Tunis.

Délégation des principaux dirigeants du FLN (de gauche à droite : Mohamed KhiderMostefa LacherafHocine Aït AhmedMohamed Boudiaf et Ahmed Ben Bella) après leur arrestation à la suite du détournement, le 22 octobre 1956 par l'Armée française, de leur avion civil marocain, entre Rabat et Tunis, en direction du Caire (Égypte).

Le 22 octobre 1956 à Rabat, cinq dirigeants du Front de libération nationale (FLN) prennent place à bord d'un DC-3 de la compagnie Air Atlas-Air MarocAhmed Ben BellaHocine Aït AhmedMostefa LacherafMohamed Khider et Mohamed Boudiaf, devaient initialement prendre place à bord de l'avion du sultan du Maroc, Mohammed V, sous de fausses identités1. Les cinq hommes doivent se rendre à Tunis pour un sommet organisé par Habib Bourguiba. Les militaires français ne peuvent pas rater une si belle occasion pour détourner l'avion et « décapiter le FLN »2,3.

Par des informateurs dont les identités n'ont jamais été révélées, les services secrets français du SDECE ont eu connaissance de la date exacte du voyage. Il ne reste plus alors qu'à écouter les échanges radio entre l'avion du sultan et la tour de contrôle de Rabat. À Alger, Michel Gorlin, directeur du cabinet civil, et le lieutenant-colonel Branet, chef du cabinet militaire, sont tenus au courant minute par minute. Et, bientôt, une idée germe dans l'esprit des deux hommes. L'avion est marocain mais il est immatriculé en France et les lois internationales sont formelles : c'est l'immatriculation qui détermine la nationalité de l'appareil. Les autorités françaises ont donc le droit le plus absolu de détourner cet avion sur Alger2,3.

Mais si l'opération est parfaitement légale, elle concerne l'avion du sultan du Maroc, ce qui entraînera immanquablement de sérieuses difficultés diplomatiques. Michel Gorlin décide donc d'appeler Pierre Chaussade, le secrétaire général de Robert Lacoste en déplacement à Paris, juste au moment où il a son interlocuteur en ligne, il apprend par la radio que les chefs du FLN suivent dans un autre avion. Il s'agit d'un DC-3 portant l'immatriculation française F-OABV. Son pilote est français, de même que le mécanicien navigant et l'hôtesse de l'air. Gorlin, qui est toujours en conversation avec Chaussade, expose à ce dernier le projet d'interception en insistant sur l'aspect légal de l'opération. Il ajoute qu'il ne s'agit plus de l'appareil du sultan mais d'un simple avion commercial dont le détournement ne devrait pas avoir des conséquences diplomatiques trop graves2,3.

Pierre Chaussade contacte aussitôt Max Lejeune, secrétaire d'État à la Défense. Celui-ci donne son accord sans avertir Guy Mollet le président du conseil, alors en déplacement dans le Pas-de-Calais, ni Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, absent également1. Il s'agit de faire vite, car l'interception doit s'effectuer avant que le DC-3 ne pénètre dans l'espace aérien tunisien.

Déjà, l'armée de l'air a fait décoller des chasseurs à réaction SE-535 Mistral de la 6e escadre de chasse pour surveiller le DC-3 puis, avant même d'avoir reçu le feu vert des autorités, le commandant de la 5erégion aérienne donne l'ordre de faire décoller un MD-315 Flamant, équipé d'armes de bord.

Pour éviter de pénétrer à l'intérieur de l'espace aérien français, le pilote du DC-3 met le cap sur Palma de Majorque, où il atterrit pour se ravitailler en carburant. Cette escale va laisser le temps aux forces aériennes françaises d'achever la mise en place du dispositif. Le DC-3 quitte Palma à 18h15 et, à 19h50, le contrôle aérien militaire lui intime l'ordre formel de se poser à Alger. L'équipage hésite.

À Oran un B-26N Invader (version chasseur de nuit) et deux patrouilles de SE-535 Mistral sont en alerte renforcée. Ils pourraient, le cas échéant, intervenir pour empêcher le DC-3 de retourner au Maroc.

Il est 20h45 lorsqu'un MD-315 Flamant armé décolle de Blida. Conformément aux indications du contrôleur, le pilote met le cap à l'est en montant vers 9 000 pieds (environ 2 740 m) De son côté, le navigateur tente de contacter le DC-3, sans y parvenir. Soudain, le pilote du Flamant aperçoit un avion qui vole 500 pieds (environ 152 m) plus haut en direction de l'ouest. Par radio, le contrôleur aérien confirme qu'il s'agit bien de l'objectif. « Obligez-le, dit-il, à se poser par tous les moyens. S'il refuse, ouvrez le feu ! »

À bord du DC-3, les passagers ne se sont aperçus de rien mais le pilote craint qu'ils ne se posent des questions en voyant la lune passer d'un bord à l'autre. L'hôtesse sauve la situation en tirant les rideaux devant les hublots, « pour vous permettre de prendre un peu de repos »... Le navigateur du Flamant n'est toujours pas parvenu à Contacter le DC-3 par radio et comme après avoir survolé Alger celui-ci poursuit sa route vers l'ouest, il est à craindre qu'il ne cherche à regagner le Maroc. À la verticale de Boufarik, le pilote du Flamant appelle le contrôle-radar. « Objectif à portée. Demandons confirmation ordre de tir. »2,3

  • Stand-by (attendez), répond le contrôleur. »

Puis, quelques secondes plus tard, il indique :

« Le DC-3 est en train de virer par la gauche. L'appareil d'Air Atlas-Air Maroc vire en effet à gauche pour se placer dans l'axe de la piste. En même temps, il commence sa descente, toujours suivi par le Flamant. À 500 pieds (environ 152 m), le pilote du DC-3 sort le train d'atterrissage. Les roues touchent la piste à 21h20 et, pendant que l'appareil ralentit, le Flamant remet les gaz, son équipage étant très probablement soulagé de ne pas avoir été contraint d'abattre un avion civil.

Précédé de la Jeep et suivi par plusieurs véhicules de l'armée, le DC-3 rejoint le parking militaire où se trouvent déjà les photographes chargés d'immortaliser l'événement. Dès l'arrêt des moteurs, un mécanicien place un escabeau et ouvre la porte d'accès. Les chefs du FLN se présentent à la coupée, stupéfaits de ne pas être à Tunis. « On ne peut pas faire confiance aux Français », s'exclame Ben Bella avec colère.

Ils resteront prisonniers jusqu'en 1962, dont deux ans passés au fort Liédot sur l

Conséquences diplomatiques du détournement:

Avec les chefs du FLN, les autorités saisissent des documents apportant la preuve formelle de l'aide égyptienne au FLN. Mais la révélation de ce soutien ne suffit pas à calmer le jeu, bien au contraire. Au Maroc, de violentes émeutes anti-françaises font une soixantaine de morts, les victimes, toutes européennes, ayant été sauvagement massacrées. De son côté, le sultan durcit sa position en rappelant son ambassadeur en poste à Paris2,3.

Habib Bourguiba adopte une position analogue et, dans le monde arabe, la France est sévèrement jugée. La presse française de gauche est d'une extrême virulence, Alain Savary secrétaire d'État aux Affaires marocaines et tunisiennes et son chef de cabinet Claude Cheysson démissionnent5Pierre de Leusse, ambassadeur de France à Tunis, quitte lui aussi ses fonctions.

Pour le FLN, la capture de Ben Bella et de ses compagnons n'est pas une perte irrémédiable, car les cinq hommes sont des politiques qui peuvent être assez facilement remplacés. Ben Bella a d'ailleurs dit au moment de son arrestation: « Cela ne changera rien ! » et, quarante-huit heures plus tard, le FLN répand dans Alger un tract sur lequel on peut lire : « Cinq de nos dirigeants sont donc arrêtés, mais la machine reste en place ». La rupture des relations avec la France est en revanche un coup dur pour les deux parties. Si en effet le FLN est désormais assuré de recevoir une aide puissante de l'Égypte, de la Tunisie et du Maroc, il n'a plus de dialogue direct avec la France. De son côté, Guy Mollet est furieux. L'opération s'est faite sans qu'il ait été informé et les négociations engagées secrètement à Rome avec le FLN sont rompues. La France est condamnée à une victoire militaire totale ou à l'abandon pur et simple de l'Algérie.

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